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Accueil du site - Revue Pyramides - Numéros parus - Pyramides n°8 - Des services publics désorientés - L’administration belge pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’exemple de la gestion du patrimoine immobilier, en particulier à Bruxelles. Stéphane Demeter

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Résumé :

La période de l’histoire sur laquelle je me suis penché n’est pas banale. Elle présente pour l’étude des administrations publiques la particularité d’un régime d’exception dans lequel on a écarté du débat un acteur majeur, à savoir les mandataires politiques régulièrement élus. Ces circonstances particulières, quasiment jamais réunies, pourraient être révélatrices d’éléments d’analyses qui n’apparaissent pas dans d’autres études. Une sorte de champ expérimental sur une administration publique en temps réel… mais passé. Dans le domaine très restreint de l’administration du patrimoine culturel immobilier, il semble que, dans ces « circonstances », l’administration put s’épanouir de la manière la plus naturelle pour elle-même, avec un professionnalisme et une rigueur scientifique et technocratique, grâce à l’absence d’un certain nombre de freins traditionnels qui agissent en temps normal, tels que la protection de la propriété privée individuelle et de l’autorité communale ou l’effacement et la réserve auxquels les fonctionnaires sont tenus, le devant de la scène publique étant réservé aux mandataires politiques. Tout cela s’est fait le plus naturellement du monde, comme pour tout organisme auquel on offre un agrandissement de son espace vital.