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Accueil du site - Revue Pyramides - Numéros parus - Pyramides n°15 - La gouvernabilité du risque - Du temps où les artistes étaient nos "meilleurs" ambassadeurs : art et politique étrangère dans les relations Belgique-France de 1919 à 1939. Céline De Potter

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Résumé

Les enjeux diplomatiques qui peuvent sous-tendre, de nos jours, certains événements culturels internationaux ne laissent plus le public dupe. Les années croisées Chine-France, organisées d’octobre 2003 à octobre 2005, ou plus récemment l’exposition « From Russia » organisée par l’entreprise allemande E.ON. à Londres, relancèrent, par exemple, assez massivement les polémiques à ce sujet. Ce que l’on sait moins, par contre, c’est que ce
type d’initiative diplomatique vit le jour au lendemain de la première guerre mondiale, dans le contexte de la relance économique et de la création de la Société des Nations. Durant cette période, la Belgique fit preuve, en effet, à l’égard de la France, d’une véritable politique de propagande via les arts. C’est le temps des grandes expositions d’art belge au Musée du Jeu de Paume à Paris (1923, 1928 et 1935), de l’Association de propagande artistique belge à l’étranger (1926-1930) ou du Centre de diffusion littéraire
et artistique belge, à Paris lui aussi (1937-1939). Retour sur une véritable entreprise de séduction artistique orchestrée plus par le ministère belge des Affaires étrangères que par celui des Sciences et des Arts.