Accueil du site - Revue Pyramides - Numéros parus - Pyramides n°9 - Les services publics et l’espace mondialisé - Recomposer l’action publique dans le contexte de la mondialisation. Philippe Bauby

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Résumé :

La période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale a été marquée en Europe occidentale par une croissance particulièrement rapide reposant sur un cercle vertueux entre progrès économique et progrès social, ainsi que sur un rôle important d’incitation et d’entraînement de l’action publique.
Cette dynamique s’est cassée dans les années 1970 du fait de la convergence d’un côté la mondialisation et l’intégration européenne, de l’autre le recentrage sur le microsocial, les deux phénomènes s’auto-entretenant et mettant en cause la place et le rôle de l’action publique.
Pourtant, l’action publique n’a pas perdu sa raison d’être. L’essence de la fonction de l’action publique est d’être le garant de l’intérêt commun ou général de la collectivité humaine. Les autorités publiques sont les seules instances de la société à pouvoir élaborer, décider et mettre en oeuvre une stratégie globale de pacification, d’organisation, de cohésion, de contrôle et de développement de la société.
Recomposer l’action publique implique de la redéployer, qualitativement et quantitativement, pour lui permettre d’exercer pleinement ses responsabilités de régulation. Cette recomposition se manifeste en particulier en matière de régulation et de construction d’un système d’intérêts généraux.
Dès lors, la responsabilité de l’Union européenne doit être de jouer un rôle d’incitation et d’entraînement, en lien étroit avec les Etats membres dans le cadre du principe de subsidiarité.