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Résumé :
La pĂ©riode qui a suivi la Seconde Guerre mondiale a Ă©tĂ© marquĂ©e en Europe occidentale par une croissance particulièrement rapide reposant sur un cercle vertueux entre progrès Ă©conomique et progrès social, ainsi que sur un rĂ´le important d’incitation et d’entraĂ®nement de l’action publique. Cette dynamique s’est cassĂ©e dans les annĂ©es 1970 du fait de la convergence d’un cĂ´tĂ© la mondialisation et l’intĂ©gration europĂ©enne, de l’autre le recentrage sur le microsocial, les deux phĂ©nomènes s’auto-entretenant et mettant en cause la place et le rĂ´le de l’action publique. Pourtant, l’action publique n’a pas perdu sa raison d’être. L’essence de la fonction de l’action publique est d’ĂŞtre le garant de l’intĂ©rĂŞt commun ou gĂ©nĂ©ral de la collectivitĂ© humaine. Les autoritĂ©s publiques sont les seules instances de la sociĂ©tĂ© Ă pouvoir Ă©laborer, dĂ©cider et mettre en oeuvre une stratĂ©gie globale de pacification, d’organisation, de cohĂ©sion, de contrĂ´le et de dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ©. Recomposer l’action publique implique de la redĂ©ployer, qualitativement et quantitativement, pour lui permettre d’exercer pleinement ses responsabilitĂ©s de rĂ©gulation. Cette recomposition se manifeste en particulier en matière de rĂ©gulation et de construction d’un système d’intĂ©rĂŞts gĂ©nĂ©raux. Dès lors, la responsabilitĂ© de l’Union europĂ©enne doit ĂŞtre de jouer un rĂ´le d’incitation et d’entraĂ®nement, en lien Ă©troit avec les Etats membres dans le cadre du principe de subsidiaritĂ©.