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Accueil du site - Revue Pyramides - Numéros parus - Pyramides n°6 - Acteurs associatifs et politiques publiques - La transformation des relations entre Etat et associations au centre d’une nouvelle dynamique institutionnelle : le cas de la politique de la ville en France. Yves Palau

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Résumé :

Les associations œuvrant pour la politique de la ville constituent le principal mode d’intervention de l’État dans cette politique publique. Il serait pourtant erroné de ne considérer ces associations que comme de simples auxiliaires de la puissance publique. On assiste en fait à une dynamique de plus grande ampleur qui tout en inscrivant les associations dans une nouvelle configuration institutionnelle participe aussi de l’émergence d’un « État médiateur ». Celui-ci emprunte à « l’idée » associative son positionnement au sein de la société caractérisé par la valorisation de la proximité et de la cohésion sociale qui en fait une sorte de corps intermédiaire entre l’État et la société civile. Réciproquement, l’État médiateur intègre à lui, par des dispositifs partenariaux, certaines associations, celles notamment qui de petite taille, peuvent justifier de la plus grande proximité avec les populations des quartiers de la politique de la ville. « L’État médiateur » ne désigne donc en aucune manière une phase de retrait de l’État mais un redéploiement de celui-ci, marqué par un fort interventionnisme sur la société en même temps que l’adoption d’un discours et de pratiques qui furent longtemps l’expression exclusive des associations.