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Résumé :
Reconnaître que le cadre de vie, la qualité de l’environnement bâti, participent en première ligne au bien être d’une vie en société, c’est admettre que l’architecture appartient à l’univers des valeurs collectives. En tant que reflet du mode de vie et porteuse d’une identité, l’architecture se caractérise par une présence constante dans le quotidien de chaque citoyen. Elle s’inscrit dans le temps et constitue notre héritage culturel commun.
Si l’architecture est incontestablement l’aboutissement d’un acte de création conduit par un concepteur, elle est aussi, avant tout, générée par une commande qui confère au maître de l’ouvrage un rôle fondateur, et en particulier aux commanditaires publics dont l’action par l’exemple est primordiale.
Chantal Dassonville invite à identifier le lieu de l’émergence d’une politique de promotion de l’architecture et de son développement, et pour ce faire, tente d’en cerner les contours. Sans nier la transversalité de l’architecture qui touche à de multiples domaines de compétences, elle suggère de reconnaître qu’une architecture de qualité relève bien du domaine de la création et qu’à ce titre, elle s’inscrit dans une démarche culturelle. Se fondant sur une résolution du Conseil européen, elle met en exergue la nécessité de promouvoir et de diffuser des pratiques qui remettent au centre de l’acte de bâtir, les valeurs sensibles qui accompagnent toute création.