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Résumé :
L’octroi d’aides publiques aux associations mĂŞle celles-ci Ă la gestion de la « chose publique ». Bien que très rĂ©pandue dans de nombreux systèmes administratifs (notamment en Belgique et en France), cette pratique reste peu Ă©tudiĂ©e et, perçue diffĂ©remment par les pouvoirs subsidiants et les bĂ©nĂ©ficiaires, alimente des conceptions radicalement opposĂ©es. L’occasion paraissait donc idĂ©ale de rĂ©server, dans l’éventail des facettes que rĂ©vèle le thème de cette livraison de la Revue Pyramides, une place Ă ce mode d’action des pouvoirs publics.
Une brève approche conceptuelle de la subvention permet d’en rappeler les principales caractéristiques et de suggérer, à la manière d’une typologie, différents degrés de rapprochement entre pouvoirs publics subsidiants et associations bénéficiaires. Dans l’un des cas de figure ainsi identifiés, certaines contraintes – inattendues, mais réelles – que fait peser le soutien public sur ces associations retiennent l’attention et gagnent à être évoquées. Leur analyse succincte révèle le difficile équilibre que doivent assurer les pratiques d’octroi et d’emploi de subventions, entre les impératifs d’une action efficace des pouvoirs publics et le souci de ne pas dénaturer le monde associatif lorsqu’il y apporte son concours.