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Résumé :
Dans cet article, nous montrons les similitudes qui existent entre deux dispositifs communaux récents caractérisés, au niveau rhétorique , par une nouvelle relation à l’Autre. On voit en effet apparaître de nouvelles manières de penser le partenariat entre professionnels et la participation des usagers. Celles-ci supposent dans le chef des professionnels comme des usagers qu’ils soient détenteurs de savoirs spécifiques (relationnels pour les premiers et substantiels pour les seconds), co-décideurs, réflexifs et autonomes. Dans la pratique, les constats de l’ambiguïté du savoir relationnel, du maintien d’un pouvoir discrétionnaire, de la non négociation de normes négociables et des injonctions paradoxales, seront autant d’occasions à même de troubler les nouveaux professionnels de la (mise en) relation. A l’instar de Weller, nous explorerons ces troubles à titre d’indicateurs et de produits d’une action publique en train de se faire. Quels rapports aux savoirs et aux normes cette action développe-t-elle ? Sur quels modes d’exercice du pouvoir se fonde-t-elle ? Sur quel mode de subjectivation s’appuie-t-elle ? Et quelles en sont les conséquences sur le vécu des professionnels ?