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Résumé :
Le texte s’intéresse à une forme particulière de coopération intercommunale, qui met en jeu des collectivités voisines françaises et allemandes dans la zone frontalière Moselle-Sarre, dessinant les contours d’une gouvernance locale renouvelée dans un rapport singulier à la construction européenne. De la sorte, ce sont la redistribution des chances de pouvoir à l’intérieur du territoire et la transformation des ressources dans la compétition politique que l’on aborde, en s’attachant à voir comment des acteurs locaux tentent de s’approprier le répertoire transnational. L’analyse s’ancre dans une sociologie politique de la gouvernance, afin de comprendre comment la gestion d’une agglomération transfrontalière se met en œuvre, suivant une articulation sophistiquée de combinaisons entre le modèle politico-administratif du gouvernement local et les modes de gouvernance locale, produisant des modifications de la définition de l’intérêt général, du transfrontalier, des relations avec les acteurs extérieurs et des rapports de pouvoir significatives de processus d’européanisation horizontale.