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Résumé :
Après le 11 septembre 2001, la société Swift a transféré les données financières des citoyens européens aux services secrets des Etats-Unis. Révélée par la presse américaine, cette procédure secrète n’a pas été stoppée, mais légalisée. Le transfert a continué grâce à des accords signés entre l’UE et les USA. Ces « accords » développent une écriture particulière. Ils ne font pas apparaître deux partenaires formellement égaux, mais un donneur d’ordre et des exécutants. En effet, les Etats-Unis ne sont pas liés par leurs engagements et sont en mesure d’imposer en permanence de nouvelles exigences.
En inscrivant une primauté du droit US sur le sol de l’ancien continent, ces textes accordent une souveraineté directe aux autorités étasuniennes sur les ressortissants européens. La domination américaine sur l’UE se double ainsi de rapports hégémoniques, de reconnaissance et de légitimation de cette domination.