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Résumé
Outre leur intérêt du point de vue de l’approfondissement de la démocratie, les budgets participatifs favorisent la modernisation de l’administration. Vue d’en haut, cette affinité élective entre modernisation et participation suscite l’enthousiasme. Vue d’en bas, cette modernisation participative résulte aussi de la recomposition des métiers et des identités des agents publics. L’exemple du budget participatif des lycées (BPL) de Poitou-Charentes nous montre que la modernisation participative s’opère à partir d’une redistribution des positions au sein de l’administration. D’un côté, la gestion et l’animation du budget participatif suscitent l’entrée de militants du service public et de la démocratie participative pour qui la réactivité constitue le socle de leur identité. De l’autre, la mise en œuvre du dispositif interroge l’identité des techniciens et les contraint à une redéfinition de leur savoir-faire.