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Accueil du site - Revue Pyramides - Numéros parus - Pyramides n°16/1 et 16/2 - La régulation éthique dans les administrations publiques - Une politique d’intégrité dans l’administration : comment dépasser les bonnes intentions ? Jeroen Maesschalck

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Résumé :

En plus des approches légale et philosophique de l’intégrité organisationnelle dans le secteur public, il existe une troisième vision qui combine les particularités des deux premières, avec des éléments de l’administration publique et du secteur privé, ainsi que les savoir-faire issus de la recherche empirique sur l’intégrité dans les organisations. Celle-ci apporte des recommandations aux managers et aux décideurs, quant à la gestion des organisations du secteur public, afin que leurs membres se comportent avec intégrité. Cet article présente cette approche, en développant deux arguments centraux. Le premier postule que la gestion de l’intégrité implique davantage que simplement éviter le comportement non éthique des membres d’une organisation. Elle inclut aussi la stimulation des membres à composer avec les dilemmes éthiques compliqués, où le comportement éthique n’est pas clairement identifiable. Le second argument suppose que la gestion de l’intégrité doit dépasser une rhétorique pointue et avoir un impact réel sur le terrain. L’article donne une liste de recommandations pour atteindre ce but et prévenir ainsi un déficit d’implémentation. Elle comporte aussi la recommandation de chercher l’équilibre entre les approches « contrôlante » et « stimulante », ainsi que celle d’ancrer la gestion de l’intégrité de façon structurelle dans l’organisation (à travers un comité ou un bureau de l’intégrité). L’article reprend également une liste d’instruments spécifiques à la gestion de l’intégrité, qui peuvent être appliqués par les managers du secteur public comme support au comportement éthique, pour eux-mêmes et pour les membres de l’organisation.