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Résumé :
La crise des années 30 déstabilise le monde. Face aux revendications sociales sans précédents, l’Etat doit redéfinir son rôle vis-à -vis de la société. L’Etat se fait « Providence », l’amplification de ses interventions implique une expansion de l’administration au niveau des services et du personnel, mais aussi une nouvelle conception de sa politique. Cette réforme s’avère également nécessaire pour redorer le blason de l’administration, devenue le bouc émissaire de tous les maux. Les travaux de Louis Camu, Commissaire royal à la réforme administrative (1937) proposent des solutions à ce malaise général qui touche l’entre-deux-guerres. Les débuts sont prometteurs…et durant le Second Conflit mondial, certaines circonstances, propres à l’administration de guerre, vont permettre de poursuivre la voie tracée par le Commissaire royal. Notamment, les nouvelles élites recrutées par l’administration de guerre amènent des conceptions modernes au niveau des organisations, des méthodes et des tâches de l’administration envers la société. L’expérience des années 30 et les circonstances difficiles de la guerre ont permis à l’administration de définir son objectif : renforcer la coordination et la planification de la politique gouvernementale sur des bases scientifiques précises et imprégnées des nouvelles théories économiques et sociales. Elle doit recruter un personnel qualifié et faire appel aux interventions extérieures telles les Universités.