Centre d’Etudes et de Recherches en Administration Publique

Accueil du site - Revue Pyramides - NumĂ©ros parus - Pyramides n°24 - La communication publique en tension

Sous la direction de François Lambotte, Alexandre Piraux et Luc Wilkin

La communication publique est en plein essor et ce, Ă  tous les niveaux de pouvoir : local, rĂ©gional, territorial, fĂ©dĂ©ral, national ou europĂ©en. Elle connaĂ®t une certaine reconnaissance qui se traduit, notamment, par une professionnalisation des acteurs du secteur. Ses pratiques, ses contraintes, ses enjeux restent nĂ©anmoins peu connus et peu Ă©tudiĂ©s.

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  • Regards croisĂ©s sur l’identitĂ© professionnelle du communicateur interne dans le secteur public. Le cas des universitĂ©s belges francophones

    Version intégrale sur revues.org

    RĂ©sumĂ© :

    Cette recherche souhaite participer en adoptant une approche comprĂ©hensive Ă  une rĂ©flexion sur la position occupĂ©e par le communicateur interne au sein des institutions universitaires belges francophones. Cette contribution propose en s’appuyant notamment sur Dubar (1996) et Gohier et al. (2001) une modĂ©lisation thĂ©orique pour une « identitĂ© professionnelle du communicateur interne ». MĂ©thodologiquement, pour parvenir Ă  circonscrire cette identitĂ© nous prenons appui sur les travaux rĂ©alisĂ©s par un groupe de chercheurs francophones travaillant sur la professionnalisation des communicateurs (RESIPROC). Les donnĂ©es recueillies par le biais d’entretiens semi-directifs sont d’abord codĂ©es qualitativement. Ensuite, les matĂ©riaux discursifs sĂ©lectionnĂ©s sont insĂ©rĂ©s dans une matrice d’analyse et les rĂ©sultats sont prĂ©sentĂ©s sous forme de cartes perceptuelles. Cette recherche comprenant une chercheuse et deux professionnelles de la communication des universitĂ©s est originale car elle procure un double Ă©clairage sur la problĂ©matique. Dans un premier temps, cette contribution prĂ©sente une analyse scientifique des donnĂ©es en se basant sur la mĂ©thodologie RESIPROC. Dans un second temps, les communicatrices offrent leur propre lecture des rĂ©sultats sous forme de tĂ©moignage.

  • Les nouvelles technologies d’information : moyen de participation des citoyens turcs Ă  l’espace public

    Version intégrale sur revues.org

    Résumé

    En Turquie, les nouvelles technologies d’information se sont rapidement imposĂ©es comme des instruments de mise en Ĺ“uvre d’une sociabilitĂ© complexe, fondĂ©e sur l’entretien, voire l’élargissement, d’un faisceau nourri de liens faibles associĂ©s aux diffĂ©rentes « tribus » d’appartenance que nous pouvons nommer comme les diffĂ©rentes « classes identitaires turques » formĂ©es suivant l’origine ethnique, le niveau d’enseignement, le revenu, la religion/le rite, le lieu d’habitation (urbain/rural) ou le type de profession etc…

    Dans le processus de la dĂ©mocratisation et de l’europĂ©anisation du pays, la place du citoyen turc est en train de se redĂ©finir. Les conflits identitaires sous l’impact des TIC et des RĂ©seaux Sociaux prennent part Ă  la sociĂ©tĂ©. Cependant, ce nouveau terrain de partage et de cohabitation est fortement perturbĂ© par la censure du pouvoir politique qui empĂŞche la « libertĂ© d’expression citoyenne et mĂ©diatique ».

    Dans cet article, nous proposons d’étudier les pratiques communicationnelles des usagers turcs pour accéder aux informations et les différences de perception entre identités turques. Nous évaluerons l’intervention des TIC sur la démocratie et la société afin de définir la place des citoyens turcs d’identités diverses dans l’élaboration de formes alternatives de participation et de prises de décision collective.

  • La communication publique entre mythe et rĂ©alitĂ© au Cameroun : une gouvernance de dĂ©fiance vis-Ă  -vis des citoyens usagĂ©s

    Version intégrale sur revues.org

    Résumé

    Cet article porte un regard croisĂ© dans une perspective pluridisciplinaire, sur l’actualitĂ© de la communication publique et de ses « professionnels » au Cameroun, le pays s’étant engagĂ© dans une dynamique de gouvernance de l’administration publique, sous le mode du new public management. Les pouvoirs publics soucieux de paix sociale, ont entrepris de « moderniser » le « service public » comme pour rĂ©pondre aux attentes des citoyens-usagers dĂ©jĂ  irritĂ©s par une qualitĂ© peu amène des services rendus, suscitant frustration, indignation et dĂ©fiance vis-Ă  -vis de l’État.

  • La communication des collectivitĂ©s Ă  l’Ă©preuve du numĂ©rique

    Version intégrale sur revues.org

    Résumé

    La communication des organisations publiques Ă©volue pour intĂ©grer un rapport au territoire plus ouvert, mettant en avant les discours de proximitĂ© et d’animation de l’écosystème local. Le dĂ©veloppement des moyens de communication numĂ©rique contribue Ă  ce mouvement en fournissant les outils susceptibles de mettre en valeur l’image des collectivitĂ©s et de modifier sa posture vis-Ă  -vis des citoyens. Dans ce contexte, les collectivitĂ©s locales sont de plus en plus prĂ©sentes sur le web et le numĂ©rique fait dĂ©sormais partie intĂ©grante de la « boĂ®te Ă  outils » du communicant. Mais derrière cet engouement apparent, les rĂ©alitĂ©s sont diverses et les pratiques hĂ©tĂ©rogènes. Il convient donc d’examiner ces moyens pour analyser la manière dont les communicants publics tentent d’adapter leurs messages au support en ligne. Dans le cadre de cette Ă©tude, nous avons menĂ© l’analyse des dispositifs mis en place par trois collectivitĂ©s locales : Bordeaux, Paris et Toulouse. Notre mĂ©thodologie articule l’étude du design du dispositif, l’analyse des contenus mis en ligne ainsi que des entretiens menĂ©s avec chacun des responsables de la communication numĂ©rique.

  • L’institutionnalisation des communicateurs publics : vers une lĂ©gitimation de ce groupe professionnel

    Version intégrale sur revues.org

    Résumé

    La question de l’institutionnalisation des communicateurs publics ne va pas de soi. Au contraire, elle reprĂ©sente un processus complexe parce qu’il s’inscrit dans le temps, avec des acteurs et des niveaux sociologiques divers. Il participe Ă  la reconnaissance d’un professionnalisme particulier notamment vis-Ă  -vis des organisations fonctionnarisĂ©es en France, et des compĂ©tences spĂ©cifiques de plus en plus concernĂ©es par une dimension gestionnaire. Comment l’apprĂ©hender ? Ses enjeux de lĂ©gitimation d’un champ professionnel visent Ă  conforter et Ă  pĂ©renniser une zone d’expertise professionnelle, en forgeant une unification construite socialement, avec un activisme interactionniste qui se renforce dans le temps. L’enjeu est celui de l’institutionnalisation de ces fonctions qui se mesure de plus en plus en termes d’une professionnalisation qu’il faut caractĂ©riser, et d’une recherche de lĂ©gitimation d’un groupe professionnel afin de conforter son existence et ses positions dans les organisations publiques. C’est un enjeu en tension.

  • Introduction. La communication publique en tension

    Version intégrale sur revues.org

    La communication publique est en plein essor et ce, Ă  tous les niveaux de pouvoir : local, rĂ©gional, territorial, fĂ©dĂ©ral, national, ou europĂ©en. Elle connaĂ®t une certaine reconnaissance qui se traduit, notamment, par une professionnalisation des acteurs du secteur. Ses pratiques, ses enjeux, ses contraintes restent nĂ©anmoins peu connus et peu Ă©tudiĂ©s.

    Dans le sillage de la publication d’un ouvrage collectif dirigĂ© par Eric Cobut et François Lambotte en 2011 , le CERAP (reprĂ©sentĂ© par Luc Wilkin) et le LASCO (reprĂ©sentĂ© par Eric Cobut et François Lambotte) ont souhaitĂ© poursuivre le dĂ©bat acadĂ©mique et professionnel sur une sĂ©rie de tensions. La tension est synonyme d’équilibre instable, de flux d’énergie, de questionnement entre deux pĂ´les d’idĂ©es, de rĂ´les, de concepts et de faits. Elle peut se voir sous un angle positif dans la mesure oĂą la tension, parce qu’elle questionne le statu quo, est source de crĂ©ativitĂ© ou d’innovation. Elle peut aussi ĂŞtre apprĂ©hendĂ©e sous une forme plus critique : la tension se conçoit alors comme une lutte entre dominant et dominĂ©, afin de prĂ©server ou d’amĂ©liorer sa position sociale. Elle n’implique pas nĂ©cessairement un perdant ou un gagnant. Elle peut ĂŞtre contingente et implique alors une nĂ©cessitĂ© de collaboration et de coordination afin de maintenir un Ă©tat d’équilibre qui ne peut ĂŞtre que prĂ©caire.

    L’objectif du colloque organisé le 16 octobre 2012 et du numéro que nous présentons ici est de présenter ces tensions qui constituent, selon nous, les enjeux spécifiques et contemporains de la communication publique.

  • Internet, un moteur de transformation des organisations militaires ?

    Version intégrale sur revues.org

    Résumé

    Longtemps considĂ©rĂ©es comme des milieux professionnels peu enclins Ă  communiquer avec l’extĂ©rieur, les organisations militaires ont Ă©tĂ© confrontĂ©es Ă  de nouveaux dĂ©fis sous l’effet des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Celles-ci offrent des possibilitĂ©s inĂ©dites aux militaires, notamment pour faire circuler l’information et exprimer leur avis tout en court-circuitant les Ă©chelons hiĂ©rarchiques traditionnels. Dans ces organisations traditionnellement caractĂ©risĂ©es par un degrĂ© Ă©levĂ© de contrĂ´le, de nouvelles directives ont vu le jour afin de rĂ©guler ces Ă©changes d’informations. C’est surtout le cas lors de dĂ©ploiements opĂ©rationnels pour les informations sensibles dont la divulgation pourrait engendrer des risques pour la conduite des opĂ©rations ou pour la sĂ©curitĂ© des militaires ou de leurs proches. A un autre niveau, alors que la plupart des armĂ©es font face Ă  des problèmes de recrutement, l’utilisation de ces canaux reprĂ©sente Ă©galement un vecteur important pour l’image de l’organisation auprès de l’opinion publique. Les dimensions abordĂ©es dans cet article visent, d’une part, Ă  analyser l’utilisation qui est faite d’internet et des rĂ©seaux sociaux lors d’opĂ©rations militaires ainsi qu’à ses effets tant pour la conduite des opĂ©rations que pour le maintien de liens sociaux avec la famille et les proches. Dans un deuxième point, nous analyserons la manière dont les organisations militaires, de la DĂ©fense belge en particulier, essaient de rĂ©pondre Ă  ces changements. L’article repose sur des donnĂ©es quantitatives recueillies en 2008 et 2012 Ă  l’aide de questionnaires standardisĂ©s administrĂ©s Ă  des militaires belges dĂ©ployĂ©s sur l’aĂ©roport de Kaboul dans le cadre de la mission ISAF (International Security Assistance Force).

  • Expert et non-initiĂ© en communication : un couple aux nombreuses divergences mais condamnĂ© Ă  cohabiter

    Version intégrale sur revues.org

    Quel que soit le rapport existant entre l’organisation et la communication – « L’organisation « a » ou « est » communication » – celle-ci et en l’occurrence ses membres sont amenĂ©s Ă  communiquer rĂ©gulièrement.

    Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir s’il faut ou non communiquer mais plutĂ´t qui est habilitĂ© Ă  s’exprimer et jusqu’à quel niveau. En d’autres termes, quels sont les acteurs de la communication, leurs champs d’action, leurs points de convergence et de divergence.

    La mondialisation et la complexitĂ© des interactions, l’arrivĂ©e des nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’évolution des cultures et des mentalitĂ©s des citoyens,… ont amenĂ© progressivement les organisations Ă  plus de transparence, d’ouverture, de disponibilitĂ© et d’écoute. Cette Ă©volution est due Ă©galement Ă  un renforcement de la rĂ©glementation en matière de communication, ce qui a eu pour effet une plus grande implication des membres de l’organisation dans la communication de leurs services.

  • Entreprise publique, crise et communication : les cas de l’acciddent ferroviaire Ă  Buizingen

    Version intégrale sur revues.org

    Résumé

    La prĂ©sente contribution propose une lecture processuelle de la communication de crise de l’entreprise publique Infrabel dans le cadre de la catastrophe ferroviaire de Buizingen du 15 fĂ©vrier 2010. En mobilisant le modèle des flux de McPhee et Zaug, elle considère la communication de crise comme rĂ©sultant d’un ensemble d’interactions sociales contribuant Ă  produire et Ă  reproduire l’organisation. L’étude de cas permet de rĂ©vĂ©ler cette dynamique de production en soulignant notamment le renforcement de l’adhĂ©sion organisationnelle, l’activation et le dĂ©veloppement des cadres et instruments de communication de crise, la division cognitive du travail et le positionnement de l’organisation dans son environnement institutionnel. Finalement, la contribution revient sur les principaux enseignements tirĂ©s de l’étude de cas et les atouts analytiques du prisme processuel dans l’examen des Ă©pisodes de communication de crise, tout en amenant Ă  repenser le rĂ´le du gestionnaire de communication de crise.

  • Effet de la crĂ©ativitĂ© publicitaire perçue sur l’authenticitĂ© perçue d’un territoire. Comparaison entre la France et l’Espagne

    Version intégrale sur revues.org

    Résumé

    La gouvernance territoriale s’inscrit aujourd’hui dans des modèles de gestion de plus en plus complexes dans le but de saisir la rĂ©alitĂ© du système : gestionnaire / acteurs (touristes, rĂ©sidents, organisations,…) / identitĂ© du territoire. La communication devient aussi un outil puissant et potentiellement dangereux dans ce système « performatif » aux effets de leviers de plus en plus forts (circulation des « expĂ©riences territoriales » sur les rĂ©seaux).

    La question de la créativité perçue de la communication territoriale sur l’authenticité perçue par les différents acteurs-cibles est posée ici de manière théorique et empirique. Une application franco-espagnole va démontrer l’existence d’effets antagonistes s’exerçant sur l’authenticité perçue. La complexité et le degré de nouveauté (perçus) induits dans la communication auront des effets négatifs sur le positionnement du territoire (au travers du concept de singularité) ainsi que sur le niveau de projection psychologique de l’individu dans les valeurs du territoire.

  • Editorial. ConsidĂ©rations gĂ©nĂ©rales sur la communication publique et administrative dans un monde marchandisĂ©

    Version intégrale sur revues.org

    « Les mauvaises nouvelles sont fatales Ă  celui qui les apporte », Shakespeare, Antoine et ClĂ©opâtre

    Ce texte ne reprend pas tout Ă  fait Ă  son compte la classification traditionnellement Ă©tablie entre la communication politique et la communication administrative (publique). On estime gĂ©nĂ©ralement que la communication politique est argumentative, rhĂ©torique (forme du discours plutĂ´t que son contenu) et la communication publique plutĂ´t pĂ©dagogique et informative.

    Mais dans le vĂ©cu et la pratique professionnelle, cette approche semble souvent plus conceptuelle que rĂ©elle. Les frontières entre les deux formes de communication, Ă  savoir la politique et celle qui est administrative, sont en effet devenues flottantes et poreuses (cf. la contribution de Sandrine Roginsky dans ce numĂ©ro, « « Parler neutre » ou « parler vrai » : l’institution europĂ©enne entre communication publique et politique »).

    Dans une première partie de ce texte, la question de l’orientation de la politique publique en matière de communication publique (entre autres, la transparence des actes des autoritĂ©s) sera examinĂ©e. Cette question est en effet peu abordĂ©e dans les articles publiĂ©s dans la prĂ©sente livraison de Pyramides, Ă  l’occasion de la journĂ©e d’études du 16 octobre 2012 sur la communication en tension. Il nous a donc paru intĂ©ressant de relater l’évolution des choix de politique publique, en ce domaine. En second lieu, les usages managĂ©riaux et stratĂ©giques de la communication publique (administrative) ainsi que leurs impacts seront Ă©voquĂ©s.

  • Des agences sous contrainte de la lĂ©gitimitĂ© de l’Etat Ă  communiquer sur la sexualitĂ©

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    Résumé

    Le prĂ©sent article analyse le lien entre la lĂ©gitimitĂ© de l’État Ă  communiquer sur la sexualitĂ© et les contraintes sur les agences de communication en charge de l’élaboration des campagnes prĂ©vention du sida grand public de 1989 Ă  2009. L’article s’appuie sur une thèse de doctorat intitulĂ©e « Communication publique et formes de gouvernabilitĂ© contemporaines de l’État. Le cas de l’homosexualitĂ© dans les campagnes de prĂ©vention du sida en France (1987-2007) ». Il prĂ©sente les orientations de l’action publique dans le domaine de la lutte contre le sida et leurs rĂ©percussions sur le travail de l’administration d’une part et sur les agences de communication d’autre part. L’article s’intĂ©resse Ă  trois pĂ©riodes clefs : 1989-1993, pendant laquelle l’Agence française de lutte contre le sida (AFLS) collabore sur ces campagnes avec l’agence Alice ; 1994-1999, pendant laquelle le ComitĂ© français d’éducation pour la santĂ© (CFES) collabore avec l’agence Euro RSCG) ; 2007-2009, pendant laquelle l’Institut national de prĂ©vention et d’éducation pour la santĂ© collabore avec l’Agence Mc Cann. Nous verrons Ă  travers ces trois pĂ©riodes que l’acquisition d’une lĂ©gitimitĂ© de l’État Ă  communiquer sur la sexualitĂ© s’est accompagnĂ©e d’un desserrement des contraintes pour reprĂ©senter les pratiques sexuelles (et notamment l’homosexualitĂ©) dans les campagnes grand public.

  • CaractĂ©risation et positionnement des composants d’un "mix-mĂ©dias" interplateformes

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    Les domaines de la communication et de la gestion se sont unis dans la crĂ©ation et la propagation d’un nouveau paradigme technologique appelĂ© WEB 2.0. Certes, ce n’est pas la première fois que ces deux domaines se croisent et se complĂ©mentent pour faire d’un nouvel instrument de communication le support incontournable d’un nouveau mode de gestion. Comme ce fut le cas de la mise en service gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la presse Ă  caractères mobiles, de nouveaux espaces de relations sociales, ouverts par une technologie Ă©mergente, s’insèrent maintenant dans le paysage de l’internet interactif, et plus particulièrement dans l’arborescence des rĂ©seaux sociaux. Ces derniers annoncent des changements importants dans la gestion des relations avec les diffĂ©rentes clientèles des entreprises et bĂ©nĂ©ficiaires des administrations. Cette rĂ©organisation des planètes de la galaxie mĂ©diatique favorise la naissance et l’intervention d’une nouvelle gĂ©nĂ©ration de crĂ©ateurs, porteurs de visibilitĂ© et d’influence, officiellement Ă©quipĂ©e pour tirer avantage de ce nouveau cadre communicationnel. Le rĂ´le croissant des rĂ©seaux sociaux dans la circulation des informations et dans la formation de l’opinion publique amène les administrateurs Ă  demander Ă  leurs responsables de communication de devenir ces crĂ©ateurs ou de se les associer afin d’assurer, de façon urgente et inconditionnelle, la prĂ©sence de leurs organisations sur ce qu’ils ont acceptĂ© et pris l’habitude d’appeler le WEB 2.0.

  • "Parler neutre" ou "parler vrai" ? Polyphonie des discours sur les rĂ©seaux sociaux numĂ©riques : le cas des institutions europĂ©ennes

    Version intégrale sur revues.org

    Résumé

    Les rĂ©seaux sociaux numĂ©riques semblent offrir Ă  leurs utilisateurs un dispositif d’expression Ă  la fois personnalisĂ© et institutionnalisĂ©. Quelles consĂ©quences pour l’institution et quel impact sur sa communication publique ? Cette recherche porte sur la production des discours sur les rĂ©seaux sociaux par les trois principales institutions europĂ©ennes (Commission, Conseil, Parlement) et cherche Ă  mesurer dans quelle mesure le rĂ©seau social numĂ©rique Twitter permet d’articuler diffĂ©rents registres de communication, en particulier le « parler neutre » de l’institution et le « parler vrai » de ses acteurs. Pour ce faire, la recherche construit une approche socio-discursive qui consiste Ă  analyser les Ă©noncĂ©s de l’institution Ă  la lumière des discours sur les outils au moyen d’une sĂ©rie d’entretiens semi-directifs conduits avec les utilisateurs et la constitution d’un corpus de messages publiĂ©s sur Twitter. Elle montre que la parole publiĂ©e sur Twitter procède gĂ©nĂ©ralement Ă  un gommage du politique et la communication y est consensuelle, notamment du fait d’une forme d’instabilitĂ© dans l’énonciation de l’émetteur qui aboutit Ă  l’instabilitĂ© dans l’énonciation du message. ComplexitĂ© du dispositif, contraintes du contexte et injonctions paradoxales dans son utilisation participent Ă  cet Ă©tat de fait.