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Tous les scientifiques s’accordent à dire que les médias reflètent ce que disent les gens et les gens reflètent ce que disent les médias. Dans ce contexte, il est demandé aux politologues de fournir des outils pour déconstruire ce jeu de miroir (déformant) et d’éclairer les dynamiques des dimensions politiques médiatisées. Pour ce faire, le politologue n’est pas sans arme. De nombreuses méthodologies existent. Cependant tous ces outils ne sont pas sans poser des questions épistémologiques et éthiques. Sans vouloir rentrer dans ces controverses et sans vouloir identifier une ou plusieurs problématiques auxquels nous voudrions apporter notre modeste contribution, nous voudrions prendre le problème plus en amont. Il convient, en effet, de replacer les messages médiatiques dans le contexte dans lequel ils évoluent et se transforment, et que nous appellerons les régimes communicationnel et informationnel. En effet, les médias ne sont pas des outils de communication anodins, ils opèrent une influence déterminante sur la construction des cadres conceptuels ainsi que sur les systèmes de valeur nécessaires à la compréhension de la réalité sociale. Le rapport médias-acteurs sociaux s’apparente dès lors à un système de renforcement mutuel dans lequel la quête d’objectivité n’est pas l’enjeu central.