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Résumé
L’installation puis l’aggravation de la crise budgétaire et financière dans les années trente conduisent le gouvernement à rechercher, dans la réduction du train de vie de l’Etat, dans les économies budgétaires et dans la rationalisation de l’administration, les solutions à cette crise. Pendant une courte période, un mouvement syndicaliste réformiste original, l’Etat Moderne, constitué majoritairement de fonctionnaires des services fiscaux, préconise la participation des fonctionnaires et des syndicats à la recherche des économies et à l’élaboration des mesures de réforme administrative. Le gouvernement de néo-cartel des Gauches, issu d‘une chambre radicale et radical-socialiste tout juste élue en 1932, accepte l’expérience et en 1933, sont constituées dans chaque ministère et dans chaque direction centrale des « commissions tripartites » (usagers, représentants de l’administration et représentants des syndicats) chargées d‘élaborer un programme d‘économies et de réforme administrative. C’est cette expérience qu’il est proposé de relater et d‘analyser, en s’attachant au cas du ministère des Finances.