Centre d’Etudes et de Recherches en Administration Publique

Accueil du site - Revue Pyramides - NumĂ©ros parus - Pyramides n°10 - Le changement dans tout son Etat

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  • Introduction. Eric Nachtergaele

    La présente livraison de Pyramides tourne autour du thème du changement et les contributions qui y sont consacrées sont introduites par Luc Wilkin.

    A la suite de notre dossier sur le changement, dans un article sur l’ « Impact de la seconde guerre mondiale sur les pratiques administratives » BĂ©nĂ©dicte Rochet nous fait dĂ©couvrir un aspect peu connu de l’histoire de l’administration, qui balaye les visions simplificatrices selon lesquelles, pendant et après la guerre, il y aurait eu un temps d’arrĂŞt de la rĂ©flexion sur les institutions (prises au sens de l’administration publique) .

    Certes la question des pouvoirs dĂ©lĂ©guĂ©s aux secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux « in tempore non suspecto » et l’action de ceux-ci sont abordĂ©es depuis longtemps , mais beaucoup moins connu est le rĂ´le des services d’études des ministères dans la prĂ©paration de l’après-guerre, et notamment celui des affaires Ă©conomiques que marqueront des personnalitĂ©s importantes de l’après-guerre tel le baron Jean-Charles Snoy .

    Pour conclure, BĂ©nĂ©dicte Rochet et Dirk Luyten font le point sur les Ă©tudes consacrĂ©es Ă  l’administration publique en temps de guerre qui sont menĂ©es au Centre d’Etudes et de documentation Guerre et SociĂ©tĂ©s Contemporaines.

  • Le "cadrage-dĂ©bordement" : un concept pour comprendre le changement. Le cas de la gestion des forĂŞts publiques. BenoĂ®t Bernard

    Version intégrale sur revues.org

    RĂ©sumĂ© :

    La comprĂ©hension du changement reste un gageure tant pour les chercheurs que pour les gestionnaires. Au centre des difficultĂ©s mĂ©thodologiques et conceptuelles se trouve la question du rapport entre contrainte et autonomie des acteurs. Cet article propose le concept de « cadrage-dĂ©bordement » de M. Callon comme outil de comprĂ©hension des processus de changement. Dans le cadre de la gestion des forĂŞts publiques, il est montrĂ© que les stratĂ©gies des forestiers se comprennent Ă  la lumière des cadrages mais s’élaborent Ă©galement dans les brèches formĂ©es par les dĂ©bordements. Ainsi, ce concept prend en considĂ©ration la circularitĂ© entre structure et interaction et permet d’identifier les moments cruciaux du changement : des moments au carrefour d’élĂ©ments perturbateurs concrets, d’un cadrage et de stratĂ©gies.

  • Cadrages et projets de territoire dans les processus d’action locaux en faveur du patrimoine naturel. Jean-Marc Pivot et Nathalie Raulet-Croset

    Version intégrale sur revues.org

    RĂ©sumĂ© :

    Cet article traite de la construction d’actions collectives dans le cas de problèmes d’environnement touchant Ă  la protection locale du patrimoine naturel. Ces problèmes touchent de nombreux acteurs, qui en ont souvent des reprĂ©sentations diffĂ©rentes, et ne constituent pas une organisation prĂ©existante. A partir de cinq cas français portant sur la protection locale du patrimoine naturel, nous souhaitons explorer l’idĂ©e selon laquelle des « cadrages », dĂ©finis comme des formes cognitives collectives qui Ă©mergent localement, issus de nĂ©gociations et d’actions, peuvent contribuer Ă  l’action organisĂ©e, et nous interroger sur les diffĂ©rentes formes que peuvent prendre ces cadrages. Après avoir dĂ©fini le concept de cadrage, nous explorons sur les cinq cas deux hypothèses qui touchent aux attributs de ces cadrages : la première selon laquelle un cadrage Ă©tendu dans son objet et partagĂ© par de nombreux acteurs aide Ă  l’avancement du processus d’organisation ; la deuxième selon laquelle la formalisation du cadrage favorise Ă©galement cette progression. Enfin, nous montrons que, dans certains cas, le cadrage s’appuie sur la formalisation de « projets de territoire », qui dĂ©finissent collectivement Ă  l’échelle d’un territoire donnĂ© les problèmes rencontrĂ©s, les objectifs retenus et les actions dĂ©terminĂ©es pour les atteindre. Ces projets de territoire apportent une contribution importante Ă  la structuration du processus.

  • L’impact de la Seconde Guerre Mondiale sur les pratiques administratives. BĂ©nĂ©dicte Rochet

    Version intégrale sur revues.org

    RĂ©sumĂ© :

    La crise des annĂ©es 30 dĂ©stabilise le monde. Face aux revendications sociales sans prĂ©cĂ©dents, l’Etat doit redĂ©finir son rĂ´le vis-Ă  -vis de la sociĂ©tĂ©. L’Etat se fait « Providence », l’amplification de ses interventions implique une expansion de l’administration au niveau des services et du personnel, mais aussi une nouvelle conception de sa politique. Cette rĂ©forme s’avère Ă©galement nĂ©cessaire pour redorer le blason de l’administration, devenue le bouc Ă©missaire de tous les maux. Les travaux de Louis Camu, Commissaire royal Ă  la rĂ©forme administrative (1937) proposent des solutions Ă  ce malaise gĂ©nĂ©ral qui touche l’entre-deux-guerres. Les dĂ©buts sont prometteurs…et durant le Second Conflit mondial, certaines circonstances, propres Ă  l’administration de guerre, vont permettre de poursuivre la voie tracĂ©e par le Commissaire royal. Notamment, les nouvelles Ă©lites recrutĂ©es par l’administration de guerre amènent des conceptions modernes au niveau des organisations, des mĂ©thodes et des tâches de l’administration envers la sociĂ©tĂ©. L’expĂ©rience des annĂ©es 30 et les circonstances difficiles de la guerre ont permis Ă  l’administration de dĂ©finir son objectif : renforcer la coordination et la planification de la politique gouvernementale sur des bases scientifiques prĂ©cises et imprĂ©gnĂ©es des nouvelles thĂ©ories Ă©conomiques et sociales. Elle doit recruter un personnel qualifiĂ© et faire appel aux interventions extĂ©rieures telles les UniversitĂ©s.

  • La gestion du changement par la "traduction" : regard critique. Isabelle Donnay et YaĂ«lle Koos

    Version intégrale sur revues.org

    RĂ©sumĂ© :

    Depuis plusieurs annĂ©es, l’administration publique s’efforce d’amĂ©liorer la qualitĂ© de ses services en recourant de manière accrue aux TIC. C’est dans ce contexte de dĂ©ploiement de l’e-gouvernement, que nous sommes intervenus en tant que soutien mĂ©thodologique lors de la mise en oeuvre d’un e-projet au sein d’un service public fĂ©dĂ©ral. Contestant l’idĂ©e que la technologie se diffuse, crĂ©ant Ă  elle seule les usages, nous avons mobilisĂ© pendant deux ans les prĂ©ceptes et principes de la « sociologie de la traduction » afin d’accompagner le dĂ©veloppement du e-projet dans une perspective constructiviste et dynamique. Cependant, ce modèle de gestion du changement ne nous a pas toujours permis de dĂ©passer les rĂ©ticences et les blocages dus Ă  l’intĂ©gration des TIC. Cette contribution apporte un regard critique sur l’approche adoptĂ©e, en mettant en lumière les conditions d’utilisation du modèle de la traduction pour qu’il puisse servir de manière efficace en tant que mĂ©thode de gestion du changement.

  • La place de dĂ©lĂ©guĂ© syndical Ă  l’Ă©preuve de la modernisation : quel espace pour la critique sociale dans l’entreprise publique. John Cultiaux

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    RĂ©sumĂ© :

    Les privatisations et modernisations des entreprises publiques, en Belgique comme dans les pays voisins, constituent des bouleversements importants et inĂ©dits de mĂŞme que des phĂ©nomènes complexes. De manière gĂ©nĂ©rale, elles ont contribuĂ© Ă  dĂ©finir de nouvelles places ainsi que de nouvelles finalitĂ©s qui ont transformĂ© de manière radicale la nature de l’activitĂ©. L’étude que nous avons menĂ©e auprès de travailleurs peu qualifiĂ©s de deux entreprises publiques belges montre Ă©galement que cette rĂ©forme profonde apparaĂ®t s’accompagner d’un phĂ©nomène d’ « Ă©puisement de la critique » semblable Ă  celui qu’ont constatĂ© Luc Boltanski et Eve Chiapello dans leur observation d’un « nouvel esprit » du capitalisme. En partant de l’observation de problĂ©matiques concrètes, cet article propose de mettre Ă  jour certains appuis de ce processus en nous attachant Ă  la figure du dĂ©lĂ©guĂ© syndical. Dans un premier temps, nous questionnerons le sentiment d’une perte de lĂ©gitimitĂ© de l’action syndicale de terrain et des obstacles auxquels doivent dĂ©sormais faire face ces acteurs. Dans un second temps, nous pointerons certaines contradictions perçues par ceux-lĂ  mĂŞme qui vivent ces rĂ©formes et ce qu’elles permettent d’envisager comme pistes de redĂ©ploiement de la critique sociale dans ces entreprises.

  • L’unilatĂ©ralitĂ© en changement. Le prisme de l’enquĂŞte publique. Thomas Fromentin

    Version intégrale sur revues.org

    RĂ©sumĂ© :

    L’introduction d’élĂ©ments participatifs dans la procĂ©dure d’enquĂŞte publique est-elle susceptible de modifier le principe d’unilatĂ©ralitĂ© de la dĂ©cision administrative ? Autrement dit, les changements affectant l’enquĂŞte publique impliquent-ils une rupture avec le principe d’unilatĂ©ralitĂ© ou ne sont-ils qu’un leurre ? Si l’enquĂŞte publique semble avoir principalement facilitĂ© l’acceptabilitĂ© de la dĂ©cision administrative, Ă  partir de 1995, la mise en dĂ©bat de l’enquĂŞte publique tend Ă  modĂ©rer sensiblement la dimension unilatĂ©rale de l’action administrative. L’administration doit partager sa lĂ©gitimitĂ© Ă  dĂ©cider sur l’utilitĂ© publique d’un projet avec les citoyens. Cette modification du processus de production de la norme juridique ne remet pas en cause l’unilatĂ©ralitĂ© de l’acte administratif. Elle invite, en revanche, Ă  penser que la notion d’unilatĂ©ralitĂ© serait entrĂ©e dans une pĂ©riode de changement.

  • Evaluation publique, sciences sociales et expertise : l’histoire française d’un renversement normatif. Ludovic MĂ©asson

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    RĂ©sumĂ© :

    L’évaluation connaĂ®t des difficultĂ©s d’intĂ©gration Ă  l’action publique depuis son apparition dans les annĂ©es 80. Le prisme des relations entre la sphère de l’expertise et celle du politique permet de mieux comprendre les raisons qui expliquent cet Ă©tat de fait. En effet, des tensions existent entre ces deux sphères car l’évaluation a connu en France un renversement du projet Ă©valuatif : il s’agit moins de comprendre les consĂ©quences des politiques publiques pour agir sur leurs causes que d’agir sur les causes – la conception des programmes d’action – pour comprendre les consĂ©quences. Outre le dĂ©bat sur le rĂ´le et la place de l’évaluation dans l’action publique, cet article montrera que ce renversement est problĂ©matique si l’on considère la territorialisation de l’action publique.

  • Propos rĂ©flexifs sur l’Ă©valuation des politiques publiques comme vecteur de changement dans l’administration. Nicolas Matyjasik

    Version intégrale sur revues.org

    RĂ©sumĂ© :

    L’objet de cette contribution est d’ouvrir un cadre de dĂ©bat permettant de s’interroger sur le rapprochement entre les notions de changement et d’évaluation des politiques publiques qui semblent Ă  première vue Ă©loignĂ©es.

    La question du changement doit tout d’abord se comprendre Ă  l’aune des systèmes de valeurs sous-jacents aux personnes qui pratiquent l’évaluation ; l’évaluation se situant alors au carrefour de la connaissance et de l’action.

    L’évaluation n’engendre donc pas par elle-même du changement, mais elle fournit la production des préalables au changement notamment en terme d’apprentissage du personnel administratif.